LES MOULINS A NEF SUR SUR LA RIVIERE DORDOGNE
Connus dès la première moitié du XII ème siècle, il en est fait mention dans un acte du cartulaire de Sainte marie de Saintes citent " quatuor monlendinarii sis au port de Prigonrieux (24) qui doivent chacun un porc, quatre pains, deux sexterées de vin, deux parts de mouture et cinq " solidos" (sols).... il s'agit de la plus ancienne trace historique des moulins à nef sur la Dordogne.
Ces moulins étaient amarrés par des chaînes : deux dans la rivière, une à la rive. Ces pieux et chaînes entravaient la navigation suscitant le mécontentement des bateliers.
Déjà en juillet 1554 un rapport de Gerauld Planteau, sindic des marchands de la ville de Bergerac fait le constat qu'entre Bergerac et Sainte Foy la Grande que " plusieurs paulx et autres choses sur icelle rivière qui empêchent la navigation."
Ils étaient nombreux sur la rivière, et dangereux pour le meunier qui lors des crues la rivière charriant des troncs, branches, endommageaient la coque et la roue. Les gabariers les accrochaient lors d'accidents pouvant causer des dégâts importants à cause des pieux et des chaînes en fer plantés dans la rivière, de plus ils empêchaient le croisement des bâteaux.
A partir de 1830, épisode d'un terrible hiver qui avait gelé la rivière les moulins furent écrasés par les glaces, l'administration préfectorale ne reconduisit plus les permis et petit à petit les moulins à nef disparurent de la rivière Dordogne.
Source Manuscrite : Mme Ghislaine LAJONIE. Croquis extrait de " Bergerac et le Bergeraçois, SHAP 1992, Mr Louis Mouillac, "Contribution à l'étude des moulins bateaux sur la rivière Dordogne".
( ci-dessous, le long de la dordogne photo collection Odilon)