GLOSSAIRE 1/2017 : LA RIVIERE DORDOGNE
Nous reprenons notre glossaire tout particulièrement ce qui concerne les poissons migrateurs et leur vie dans la rivière .
" FRAYÈRE : lieu de reproduction ( fécondation et ponte) des poissons, des batraciens, mais aussi des mollusques et crustacés. On peut citer en ce qui concerne tout particulièrement la rivière Dordogne la frayère de Pessac-sur-Dordogne ( zone ZNIEFF - zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique -) Tout particulièrement on peut citer l'esturgeon européen ( Acipenser sturio) est un poisson migrateur potamoque, en danger d'extinction, dont la population du bassin Gironde-Garonne-dordogne semble être la seule encore en fonctionnement.L'esturgeon européen est une espèce protégée en France, inscrite à la convention de Washington ( commerce des espèces menacées) et à la convention de Berne ( conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l' Europe), et inscrite à l'annexe II et IV ( espèce prioritaire) de la directive européenne 92/94/CEE " Habitats".
Les travaux du CEMAGREF ( http://www.irstea.fr/accueil ) ont permis d'identifier douze frayères potentielles à acipenser sturio sur la Dordogne. Les sites identifiées offrent une capacité d'accueil suffisante pour le déroulement de la reproduction de l'esturgeon. L'identification est basée sur les caractéristiques physiques nécessaires à la reproduction et au bon développement des oeufs ( substrats, vitesse de courant, profondeur ...), la reconnaissance historique de manifestations prénuptiales constatées sur les lieux, la localisation historique d'une importante zone de pêche à esturgeons permettant d'apprécier un regroupement important d'adultes.
La conservation et la restauration de l'esturgeon européen passent notamment par la préservation intégrale des sites de frai, indispensables à l'accomplissement du cycle biologique de l'espèce.
La frayère de Pessac-sur-dordogne correspond à une frayère potentielle située en zone fluviale à près de 169 km de la mer."
( Sources : https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/720020069
( Le barrage de Tuilières sur la dordogne près de Bergerac - photos Plume et eau)
DÉVALAISON : chez un poisson, action de descendre un cours d'eau pour retourner dans son lieu de développement ou de reproduction. La dévalaison ou " avalaison", c'est à dire la migration qui s'effectue en descendant les cours d'eau vers la mer ou vers un lac concerne les juvéniles des espèces potamotoques ( saumon, truite de mer, truite de lac, truite, alose), les adultes d'espèces potamotoques après la reproduction ( salmonidés, alose finte) et les autres adultes d'espèces thalassotoques avant la reproduction ( anguille).
Le saumon, la truite de mer, l'alose ou la lamproie qui vivent en mer se reproduisent en rivière, ou encore l'anguille qui effectue les trajets inverses puisqu'elle effectue sa croissance en rivière et se reproduit en mer des Sargasses, près des Antilles.
( L'ascenseur à poissons du barrage de Tuillières)
PASSES A POISSONS :
A la fin du 19 ème siècle ou début du 20 ème, les barrages implantés le long de la rivière Dordogne ont été l'un des facteurs responsables de la raréfaction voire de la disparition des centaines espèces de poissons migrateurs . On a donc installé " des échelles à poissons" ou passes à poissons. Au fil du temps elles ont été améliorées leur conception étant souvent peu efficaces. De nos jours il existe plusieurs types de passes à poisson adaptées aux exigences des diverses espèces migratrice et à la particularité des sites :
les passes à bassins : les plus couramment employées, consistent en une série de bassins communiquants entre eux par des petites chutes d'eau que les poissons peuvent franchir sans peine.
les passes à ralentisseurs, plus adaptées aux petits cours d'eau et à des espèces telles que truite et saumon, sont constituées de canaux en pente dans lesquels sont installés des déflecteurs ralentissant la vistesse du courant
les ascenseurs à poissons adaptés aux barrages de grands hauteur dans lesquels les poissons sont capturés dans une cuve remontée régulièrement et déversée automatiquement à l'amont du barrage
les stations de capture et transport qui permettent de franchir plusieurs barrages successifs en capturant les migrateurs puis en les transportant par camion
les rivières artificielles aux allures de rivières naturelles qui contournent le barrage et permettant également également la pratique des sports d'eau vive tels que le canoë-kayak.
( http://www.shf-lhb.org/articles/lhb/pdf/1987/01/lhb1987006.pdf et aussi : http://www.limousin.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Mauzac_2006.pdf
( baie vitrée immergées permettant de voir le passage des poissons au barrage de Tuillières)