JEAN LURÇAT ET SOUILLAC (46 LOT)
Le 6 janvier 1966 disparaissait Jean Lurçat " le commis voyageur de la tapisserie" comme il aimait à répéter. Jean Lurçat, né le 1er janvier 1892, vécut à Lanzac et Souillac dans le Lot où coule la Rivière espérance. Il était considéré comme le rénovateur de la tapisserie contemporaine.
Peintre de chevalet, la générosité de son esprit, son souci d'ouvrir la connaissance des arts à un public populaire se satisfait mal d'une peinture destinée seulement à quelques privilégiés. Malgré lui et bien qu'il en ait toujours refusé le titre, il deviendra un chef d'école dans l'adaptation de la tapisserie à la décoration moderne. Sa force, avoir su faire connaître et comprendre, apprécier la tapisserie moderne grâce à des expositions, des conférences, des articles de presse.
Après avoir travaillé en étroite collaboration avec les ateliers aubussonnais, à la Libération il regroupe autour de lui, au sein d'une association " Peintres Cartonniers des Tapisseries" des artistes qui, comme lui, pensent tapisserie. Alliant le talent du peintre et la parfaite connaissance des techniques du tissage aux dons si divers du poète et de l'orateur.
En 1945,i l achète les Tours de Saint-Laurent, forteresse du XIème siècle qui domine la ville de Saint-Céré, pour en faire son atelier. Son ami Claude Roy disait de lui qu'il était le meilleur pilote du tapis-volant. En 1957, il commencera la mise au métier d'une tenture gigantesque " le chant du monde" un véritable chant de paix.
En 1960 par amitié pour Pierre Betz, fondateur de la revue le Point ( Revue littéraire et artistique qui paraîtra pendant plus de 30 ans, avait épousé une Souillagaise, Paulette Sabatier, dont les parents tenaient le Café de Paris qui deviendra un véritable carrefour littéraire accueillant outre Jean Lurçat, Aragon, Claude Roy, Paul Eluard et bien d'autres.. ) il décore le Café de Paris de peintures représentant les 12 signes du Zodiaque, le café de Paris resta fermé de nombreuses années ( et sera vendu avec une autre destination) les fresques qui avaient été épargnées furent transférées à Saint-Laurent-les-Tours.
Sur sa tombe, une devise " C'est l'aube". Ces deux mots gravés sont le début d'une phrase qu'il avait écrite sur son épée d'Académicien qui disait : " C'est l'aube d'un temps nouveau où l'homme ne sera plus un loup pour l'homme ".
Source : d'après un texte de Monsieur André chanderganor, Ancien Ministre et Président d'honneur du Centre culturel et Artistique Jean Lurçat à Aubusson.
( Souillac la Dordogne, l' Abbatiale, photos stuido Plume et eau)
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