LES GORGES CORREZIENNES DE LA VALLÉE DE LA DORDOGNE (19)

Les pays des gorges de la Dordogne forment une partie des plateaux dits périphériques.C 'est la région la plus accidentée du Limousin où alternent plateaux et vallées.

Dans la presque totalité de son cours supérieur la Dordogne est profondément encaissée. Les gorges de la Triouzoune, de la Diège, de la Luzège ou du Doustre en rive droite, présentent toutes un profil en "v" très fermé créant un relief compartimenté caractérisé par des pentes très fortes.

La première Guerre Mondiale - et la pénurie de charbon - fit naître l'idée d'exploiter l'énergie de la Dordogne et dès 1932 le barrage de Marèges marque le début d'une longue série d'ouvrages.Ce sont des pans entiers d'architecture et d'histoire locale, de villages qui furent  engloutis pour asservir la rivière.

Après le Néolitique, l'âge de bronze, les peuplades Celtiques, les Romains vont construire des voies de communications dont on retrouve la trace entre le Mont Dore et Limoges, en passant par le gué de Bort-les-Orgues. Les partages de l'époque Carolingienne ont ensuite entraîné l'établissement du régime féodal. Le contrôle de la Vallée de la Dordogne se partageait entre les vicomtés de Turenne qui gardait le bas pays et les de Ventadour côté Auvergne.

Les frontières que l'on connaît aujourd'hui entre le Puy-de-Dôme, la Corrèze et le Cantal recoupent celles dessinées par la rivière depuis le Haut Moyen-Âge entre les différentes vicomtés.

La chrétienté s'installe   sont crées: les prieurés de Saint-Pantaléon-de-Lapleau, de Port-dieu ; Bort-Les-Orgues est sous l'influence de Cluny. La Guerre de Cents ans fait ses ravages anglais et français occupent tour à tour le territoire.

En 1540 la réforme gagne le Bas-Limousin, les idées nouvelles pénètrent par la vallée de la Dordogne en relation avec Bergerac, place forte huguenote grâce au trafic des gabariers. S'ensuivent de nouveaux troubles et il faudra attendre l' Edit de Nantes et le retour au catholicisme pour voir le calme se rétablir.

Du XVIIème au début du XXème siècle, grâce à une batellerie florissante la Dordogne va permettre une expansion commerciale autour de laquelle va s'organiser toute la vie de la Haute-Dordogne.

Ce territoire de forêts, de vallées et d'abris rocheux fut un terrain d'élection pour les réfugiés : de la guerre de Cent Ans, de religion, puis ensuite aux maquisards pendant la Seconde Guerre Mondiale. La mémoire de la résistance est évoquée au Musée Henri Queuille - grand résistant - à Neuvic.

( Photos du site : lacorreze.com avec nos remerciements pour leur autorisation, photo du haut : Lapleau le viaduc des Roches noires, en dessous : Neuvic: Eglise Saint- Etienne