JEAN-FRANÇOIS MARMONTEL ( 19 CORRÈZE )

Jean-François Marmontel est né le 11 juillet 1723 à Bort-les-Orgues où son père exerçait la profession de tailleur dans la grand'rue, il était l'aîné de six enfants.

Malgré l'opposition de son père, sa mère désirait qu'il fasse des études, à l'âge de 12 ans  ( de 1734 à 1738) il suivra des études au collège des Jésuites de Mauriac. Puis il est placé en apprentissage par son père, travail qu'il quittera tout en devenant répétiteur pour finir ses études. En 1741 il part à Toulouse pour y finir sa philosophie.

A Toulouse, l' Académie des Arts Floraux organise chaque année un concours de poésie, Marmontel y présente une ode : ' sur l'invention de la poudre à canon", il n'est pas primé. Il écrit alors à Voltaire le prenant à témoin de son infortune, ce dernier l'engage à persévérer et en 1744 Marmontel remporte un prix de poésie.  Ce sera avec Voltaire le début d'une amitié qui va durer 35 ans.

Il monte ensuite à Paris afin d'y faire carrière. Ses débuts dans la vie parisienne seront difficiles. En 1746 il remporte le prix de l' Acédémie Française ; il écrit sa première tragédie : " Denys le Tyran" qui aura du succès et le fera connaître. Ses tragédies suivantes auront moins de succès, il se tourne alors vers Mme de Pompadour qui lui obtient le poste de secrétaire des Bâtiments du Roi, le voici installé à Versailles.

A la demande de Diderot il écrit ses premiers articles pour l' encyclopédié. En 1754, Boissy ( qui avait été recommandé à Mme de Pompadour par Marmontel)le fait participer au journal  "  Le Mercure de France", il va y publier ses premiers contes moraux. A la mort de Boissy il obtient le brevet du Mercure et sous sa direction le journal va connaître une période de prospérité.

En 1751 il collabore avec Grétry qui lui demande d'écrire des livrets d'opéra-comique : il y aura " La Guirlande, Acanthe et Céphise".

En 1763 il est élu à l' académie Française. En 1772 il obtient la charge d' Historiographe de France, et en 1783 il est élu Secrétaire Perpétuel de l' Académie Française succédant à son ami d' Alembert.

Parmi ses oeuvres marquantes on retiendra " Les Incas" poème en prose commencé en 1767 et terminé en 1777. Cette oeuvre fut diversement appréciée par la critique lors de sa publication, mais son succès se poursuivra au siècle suivant et sera réédité au XXème siècle.

Il avait acheté une maison en Normandie à Saint-Aubin-sur-Gallion, c'est là qu'avec son épouse Marie-Adélaïde de Montigny et leurs trois enfants qu'il se retire en 1797 pour y rédiger ses mémoires. Il y décèdera le 30 décembre 1799.

Sa commune natale Bort-les-Orgues va l'honorer en 1839 par la pose d'un buste en marbre blanc sur la place qui porte désormais son nom.