GLUGES : le trafic sur la rivière Dordogne (46)

Comment citer le nom de GLUGES sans parler du trafic sur la rivière Dordogne car il arrivait que des embarcations, chargées de sel, la  remontaient jusqu'à Carennac et au port de Sal et même peut être jusqu'à Beaulieu sans oublier les bacs ou naus qui permettaient aux voyageurs et pèlerins de la traverser.

Du fait de son emplacement sur la route du sel, Gluges connaîtra un certain essor économique. Le port de Gluges-Montvalent est aménagé ce qui va permettre d'expédier des matériaux comme du sable, de la chaux et des pierres de carrière qui vont permettre les premières constructions " urbaines". Ce port est d'un bon rapport.

Autre activité fluviale, le trafic des naus, passe-cheval ou batelier. Ces bâteaux sont construits à Spontour ou Argentat. Au port de Gluges on utilise un bac à traille. En 1824, on utilisera même le bac de Lanzac rendu disponible par la construction du pont de Souillac. A l'avenir, les bacs seront adjugés aux enchères publiques et les Ponts et Chaussées seront chargés de contrôler l'état des abords et celui des bateaux . A noter qu'au XVIIéme siècle, il est fait état d'un " moulin à nef" propriété des seigneurs de la Roque.

A Gluges, la pêche en rivière a permis à de nombreuses familles de mieux vivre et mieux manger. Le droit de pêche a été comme le droit de bac, aux seigneurs, en l'occurrence le vicomte de Turenne. Tous ces droits prétendus, par les uns et les autres, provoquera d'incessants conflits. La pêche deviendra libre sous la Révolution. L'Etat reprendra ses droits et la Dordogne sera divisée en cantonnements; La " gestion" de la pêche sera confiée à des fermiers qui accordent les licences de pêche et s'associent pour acheter du matériel et entretenir les barques.

D'innombrables conflits sont alors présents tout au long du XIXéme siècle.Les pêcheurs oubliaient souvent de s'acquitter du montant des licences. De nombreux procès eurent lieu avec les administrations de la pêche et des eaux et forêts.

( le bac passe-cheval)