K comme KILOMETRE .....

Sur le site dédié au patrimoine fluvial et batelier des rivières et canaux de Charles BERG, il nous apprend  " qu'en rivière et canal, ni mille, ni noeud ! on parle en kilomètre et en kilomètre heure, car c'est un moyen de transport."

C'est ainsi qu'au soir d'une première journée de navigation, à partir de Souillac, ( Lot)  les bateaux arrivaient à Mauzac ( Dordogne), qui deviendra un lieu d'escale important avec la possibilité d'utiliser le canal de Lalinde, après avoir fait 83 Km dans la journée, soit 8 à 10 heures de navigation.

Le deuxième jour, si l'étape n'était pas à Bergerac ( Dordogne), ils arrivaient bien souvent au quai de la Brêche à Sainte-Foy-la-Grande ( Gironde) après avoir parcouru 57 Km. Après avoir utilisé le courant provoqué par la marée descendante, à partir de Castillon ( Gironde), ils atteignaient Libourne ( Gironde) juste au moment où la marée   était au plus bas. Soit un parcours de 200 Km ( 202km700 pour les Ponts et Chaussées) au total. Trajet confirmé par Eusèbe Bombal dans son livre " La haute Dordogne et ses Gabariers ( Editions les Monédières 1903). En cas de mauvais temps, la durée pouvait être allongée d'un ou deux jours de plus.

Pour la " remonte" des lettres de voiture ( bordereau qui suivait la marchandise) démontrent qu'elle   arrivait à se faire avec une moyenne de 30 à 35km par jour. Ainsi une lettre de voiture paraphée à Libourne ( Gironde) le 8 juillet 1823 est arrivée à Souillac ( Lot) le ...11 juillet record stupéfiant. ( Source : Les Maîtres de bateaux sur la Dordogne de Jean Guyon).